Au regard des principales économies occidentales, la France apparaît particulièrement impactée par le phénomène de désindustrialisation. Nombre de territoires connaissent un fort recul de la production et des emplois liés à la fabrication. En corollaire, une part croissante de la consommation des ménages dépend de biens manufacturés provenant de territoires plus ou moins lointains.

Rappelons que les deux tiers des importations françaises sont constitués de produits manufacturés et que les échanges extérieurs pour ce type de produits sont devenus déficitaires depuis une dizaine d’années. Par ailleurs, cette dépendance aux biens « made in reste du monde » se traduit par un phénomène massif de délocalisation des impacts environnementaux vers les pays producteurs. Reposant sur l’extraction et la transformation de ressources naturelles – énergies fossiles, métaux, biomasse, etc. – la fabrication de biens manufacturés est en effet au cœur des principaux défis environnementaux : changement climatique, raréfaction des ressources, perte de biodiversité…

Dès lors, comment démontrer que la fabrication locale n’est pas une proposition romanesque et passéiste teintée de protectionnisme mais, bien un contraire, un facteur fort de développement et d’ouverture sur le monde et son avenir ?

Unique en son genre, FAB CITY INDEX permet de calculer l’indice d’autonomie fabricant d’un territoire, d’une ville. Grâce à cette méthode puissante, on peut lire les articulations et les interactions d’acteur·rice·s fabricant·e·s à une échelle très fine, celle d’une ville.

Présentée lors du Fab City Summit 2018, la première analyse a été réalisée sur les villes françaises. Depuis, FAB CITY INDEX s’affine pour être au plus près et au plus juste des attentes d’un territoire, d’une ville. C’est un moyen idéal de co-construire une stratégie territoriale avec une vision macro des enjeux économiques, sociaux et écologiques.